08/03/2022 - La Ferme du Jardin d’Eole
Parole de Fermière : Clémentine
« Je m’appelle Clémentine, j’ai 21 ans et je viens d’Appoigny dans le 89. Je suis étudiante en Sciences de la Vie à l’université de Dijon mais je suis installée à Vitry-sur-Seine depuis septembre dernier pour une année de césure. J’apprécie cette nouvelle vie parisienne même si la campagne me manque souvent. Depuis le mois de décembre, je suis volontaire en service civique en tant que « Médiatrice nature » et « Référente compost » pour les Fermes d’Espoir de Paris. Le milieu animalier ne m’est pas inconnu car j’ai grandi entourée d’animaux et je suis passionnée par la faune.
J’ai découvert l’association Espoir-CFDJ en postulant sur le site de l’agence des Services Civiques. J’étais à la recherche d’une mission liée à l’environnement et aux animaux. J’ai adoré le projet des Fermes d’Espoir : travailler dans une ferme à Paris dans des lieux dits « sensibles ». Je trouve ce concept ambitieux et magnifique.
L’équipe est attachante et j’aime beaucoup le fait d’être multitâches (soins aux animaux, accueil et animations, bricolage, récupération alimentaire…). Je peux mettre mes connaissances sur la faune et l’environnement au service du projet. Quant à ma mission de « Référente compost », cela consiste à veiller au bon fonctionnement du compost du parc de la Goutte d’Or : gérer la liste des participants, établir les consignes à respecter, vérifier l’état du compost, faire de la pédagogie sur le sujet, former mes collègues… Puis l’idée est d’étendre le projet à la ferme d’Eole.
Ce que j’apprécie le plus dans ma mission est le travail en équipe. Je sais que je peux faire confiance à mes collègues en cas de besoin, le tout dans une ambiance conviviale. Mon challenge personnel est au niveau de l’accueil du public : cela demande une capacité d’adaptation constante selon les types de profils qui viennent à nous. On se doit de les accueillir dans la joie et la bonne humeur. Cette activité m’amène parfois à me surpasser, mais c’est une satisfaction de savoir qu’ils ont passé un bon moment parmi nous.
Si je devais décrire mon expérience en trois mots, je dirais : atypique, enrichissante et humaine. La ferme du Jardin d’Eole est entourée de personnes en situation de précarité (migrants, personnes sans domicile fixe, usagers de drogues et mineurs non accompagnés). C’est une cohabitation paisible qui s’est créée entre les deux univers. J’étais intimidée lorsque j’ai commencé ma mission mais ce sentiment s’est très vite envolé. On se sent en sécurité car l’entraide est très présente et beaucoup d’entre eux nous remercient pour ce que nous faisons. Certaines personnes n’hésitent pas à venir nous aider si nous rencontrons des difficultés (pendant le pâturage ou les chantiers importants) ou simplement pour discuter.
Après ma mission, je terminerai ma licence à Paris pour rester vivre en région parisienne. Par la suite, je me projette soit dans un master à l’université soit dans une formation de soigneuse animalier ou d’assistante vétérinaire.
Je suis fière d’être une fermière parisienne, d’enfiler ma salopette bleue et de voir le succès des Fermes d’Espoir, qui ont su se faire une place dans ces lieux dits de « réhabilitation ». C’est la première fois que je m’engageais au sein d’une association et je compte bien continuer après mon service civique !”